Une alliance de l’extrême droite du Parlement européen jusqu’à une partie des libéraux a bloqué l'adoption du texte sur la restauration de la nature ce matin en commission environnement. Il y a quelques jours, la droite européenne était sortie des négociations, après avoir pourtant contribué à l'écriture des compromis. Le vote est reporté au 27 juin, après avoir été largement affaibli.

Pour Marie Toussaint, eurodéputée écologiste : "Le blocage de ce matin constitue une attaque en règle contre la nature, le climat, les paysannes et les paysans, et notre avenir. La guerre contre la nature continue à Bruxelles. En plein effondrement accéléré de la biodiversité, bloquer l'adoption du texte sur la restauration de la nature est purement criminel.

Nous faisons face à une alliance de fait entre la droite et l’extrême-droite, qui ont fait de la nature leur ennemi juré. L’appel d’Emmanuel Macron à une “pause environnementale réglementaire européenne”, venue réchauffer les cœurs de ceux qui avaient lancé cette guerre contre la nature, a participé d’une mobilisation générale contre ce qui est pourtant urgent et vital : la préservation du vivant. Les mots sont performatifs, et ceux du Président de la République sont coupables.

Face à la crise écologique et sociale, tous nos efforts devraient être dirigés vers la protection du climat, de la nature, des paysannes et paysans, des pêcheuses et pêcheurs, et des citoyens. La restauration de la nature est un impératif si nous souhaitons que nos sols continuent à nous procurer l’alimentation dont nous dépendons, les forêts à absorber le carbone et nous permettre de respirer, les fleuves et les océans d’accueillir la riche biodiversité dont notre survie dépend. La reconnaissance des droits de la nature n’a jamais été aussi urgente.

Nous, écologistes, resteront mobilisés jusqu'à l'adoption de ce texte clé. Les ennemis de la nature n'auront pas le dernier mot.

Alors que le Haut Conseil pour le climat européen appelle a reduire de 70% nos emissions d'ici 2030, et 95% d'ici 2040, nous savons que l'Union n'est toujours pas a la hauteur de l'urgence et continuerons à nous battre.”